L’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA) : Tenue à Djeddah d’une table ronde sur « Le rôle des médias dans le soutien à l’action humanitaire »

Madar/Nouakchott/27-10-2024

« Vers des médias humanitaires. Le rôle du journalisme dans le soutien de l’action humanitaire et la mise en lumière des efforts de secours », tel est le thème d’une table ronde, organisée ce samedi à Djeddah par l’Union des agences de presse de l’Organisation de la coopération islamique (UNA). Cette rencontre qui a réuni un certain nombre de directeurs d’agences de presse et d’experts humanitaires internationaux s’est tenue en marge de la « Conférence ministérielle de haut niveau des donateurs. Et ce, sur la crise humanitaire dans la région du Sahel et du lac Tchad », organisée conjointement par le Centre d’aide et de secours humanitaires du Roi Salman, l’OCI, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

À ’issue de ses travaux, les participants à cette table ronde, ont formulé un certain nombre de recommandations, tels que : l’amélioration des échanges d’informations entre les agences de presse et les médias en général dans le domaine de l’actualité humanitaire, le renforcement de la coordination, du partenariat et des canaux de communication entre les médias et les organisations humanitaires internationales, et l’approfondissement du concept de « communication pour le développement » dans les médias afin de servir le développement global de la société. Ces recommandations mettent l’accent sur la nécessité d’axer la couverture médiatique sur les histoires humaines et la nature individuelle des crises humanitaires, en s’éloignant du langage des statistiques. Et ce, qui peut réduire la souffrance humaine à de simples chiffres, sur le renforcement des capacités des professionnels travaillant dans le domaine de la communication humanitaire, ainsi que sur la nécessité de mettre en garde contre la désinformation et de chercher à la corriger afin de garantir que les personnes dans le besoin reçoivent des informations correctes sur l’aide et d’autres questions humanitaires.

C’est dans ce cadre que le directeur général de la Fédération, a souligné que les « médias » sont l’un des principaux éléments de l’équation de la réponse aux crises humanitaires, raison pour laquelle les travailleurs humanitaires misent sur le « pouvoir des médias ». Mais aussi de leur diffusion pour mettre en lumière la situation humanitaire et encourager la réponse à celle-ci par le biais d’activités de soutien et d’aide. Ajoutant que certains défis peuvent empêcher les médias de remplir ce rôle, notamment les agendas particuliers de certains médias dans le traitement des crises. Mettant en lumière certaines et en ignorant d’autres sans critères clairs, jusqu’à ce que le terme « crises oubliées » devienne courant dans ce domaine, faisant référence aux crises qui ont échappé à l’objectif des médias, et qui ont donc été absentes des délibérations publiques, malgré les tragédies et les épreuves qu’elles impliquent. Il a appelé au renforcement du partenariat entre les institutions travaillant dans le domaine humanitaire et à l’ouverture de canaux de communication directs pour coordonner la couverture médiatique des efforts et des initiatives des organisations humanitaires. Avant de saluer les efforts du Centre de secours et d’aide humanitaire KSrelief dans ce domaine, notant que les diverses initiatives humanitaires du Centre dans le monde sont toujours accompagnées d’un mouvement médiatique et de communication. Et ce, au plus haut niveau de professionnalisme, dans le but de mettre en évidence le rôle de premier plan du Royaume d’Arabie saoudite et son leadership avisé.  En tendant une main secourable à ceux qui sont dans le besoin dans le monde entier, indépendamment de leur appartenance religieuse et ethnique.

Selon le porte-parole de KSrelief et du Centre d’aide humanitaire, le concept de « communication pour le développement », est une approche de communication participative axée sur l’obtention des résultats souhaités et visant à maximiser l’impact et la durabilité des initiatives de développement. Il a expliqué que ce concept, qui est essentiel lorsque nous parlons du rôle des médias dans le soutien du travail humanitaire, se concentre sur la « communication persuasive », qui cherche à influencer la société avec ses organisations et ses individus, afin de parvenir à un développement communautaire global. Notant le processus de planification de la communication pour le développement, et que ce processus comprend plusieurs aspects, notamment : l’identification des parties prenantes, l’élaboration d’un plan de communication, la formation d’équipes de travail, la mise en place de groupes de discussion et le développement d’une coopération et de partenariats locaux. En exhortant les professionnels de la communication pour le développement à se concentrer sur les histoires humaines dans la couverture et la communication de l’impact des actions.

Pour le directeur exécutif de l’Agence de presse des Émirats (WAM), un lancement d’initiatives dans le cadre de la Fédération des agences de presse de l’OCI est nécessaire pour renforcer l’action conjointe des agences de presse membres dans le traitement des questions humanitaires et de souligner les efforts des pays de l’OCI à cet égard. Tout comme le directeur général de l’agence de presse malienne, qui a abordé les aspects du travail des agences de presse dans le domaine des médias humanitaires, notant que les agences de presse peuvent contribuer à la sensibilisation et à la mobilisation du soutien financier et des dons pour atténuer les crises humanitaires, ainsi qu’à donner des alertes précoces. De ce faite, le directeur de l’Agence de presse de Djibouti, a mis l’accent sur le rôle essentiel des médias dans le renforcement de l’engagement des communautés dans la gestion des crises humanitaires. Tout comme le directeur général de l’Agence de presse du Cameroun, qui a passé en revue l’engagement des médias dans les crises humanitaires au Cameroun et dans la région de l’Afrique de l’Ouest, notant que cet engagement jouait un rôle important dans l’atténuation de l’impact de ces crises.  De même que le directeur adjoint de l’agence de presse pakistanaise, notant la nécessité pour les médias de renforcer leur collaboration avec les organisations humanitaires internationales. Il a indiqué qu’en travaillant en étroite collaboration avec des organisations telles que KSrelief et Humanitarian Aid, nous pouvons nous assurer que notre couverture est non seulement exacte, mais aussi conforme aux faits sur le terrain.

Selon le directeur général de l’agence de presse tchadienne certains des défis auxquels sont confrontées les agences de presse dans la région du Sahel pour jouer un rôle efficace dans le soutien humanitaire, en soulignant le manque de ressources et le manque d’espace pour les informations.

Fatimata DEH

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