MADAR/Nouakchott le 15-04-2025
L’Union Nationale des Etudiants de Mauritanie (UNEM) a dénoncé la répression et la flagellation de ses militants lors de leur manifestation aujourd’hui devant le Ministère de l’Enseignement Supérieur, réclamant l’amélioration des services aux étudiants et la révision des critères d’attribution des bourses.
Un communiqué de l’Union Nationale des Etudiants de Mauritanie, obtenu par Madar, décrit la décision du secteur de tutelle d’appeler la police pour disperser les manifestations pacifiques des étudiants comme la deuxième mesure provocatrice de ce genre en une semaine, au lieu de s’occuper des demandes légitimes, selon le communiqué.
Le syndicat a considéré cette mesure comme une violation flagrante de la liberté d’expression, qui est protégée par la constitution.
« La police a battu et traîné les militants et les étudiants qui manifestaient, en utilisant diverses formes d’abus et diverses méthodes de violence physique et morale, ce qui a causé des blessures parmi les militants et certaines militantes, ce qui a conduit à la détention de cinq d’entre eux dans les services d’urgence et de fracture, et a arrêté trois militants et les a brutalement humiliés devant les caméras », indique la déclaration.
Le communiqué ajoute que cette mesure, qu’il qualifie de répressive et dangereuse, prouve sans l’ombre d’un doute l’incapacité du ministère de l’enseignement supérieur à réagir aux justes revendications des étudiants et son incapacité à apporter des solutions aux problèmes accumulés dans le secteur malgré ses nombreuses promesses antérieures de le faire, de sorte qu’il a eu recours à des méthodes dépassées, essayant de briser les étudiants et de les forcer à abandonner leurs revendications et à déraciner leurs représentants élus par la légitimité à la fois des étudiants et du terrain par la force de la répression et de l’arrogance.
La déclaration critique la répression et les abus auxquels les étudiants ont été soumis, ainsi que les tentatives de militariser et d’attaquer les libertés et d’empêcher les étudiants d’exercer leur droit naturel et légal de protester contre la situation déplorable dans laquelle ils vivent.
Le communiqué souligne que ces pratiques ne le dissuaderont pas de poursuivre la lutte sur le terrain de la protestation jusqu’à ce que les revendications légitimes soient satisfaites.
Le syndicat a affirmé sa détermination à poursuivre ses activités de protestation croissantes jusqu’à ce que le ministère réponde aux demandes des étudiants, réitérant dans le même contexte l’appel aux différents syndicats d’étudiants à assumer leurs responsabilités historiques et à se donner la main afin d’imposer la réalisation des demandes urgentes des étudiants, selon le communiqué du syndicat.