MADAR/Nouakchott le 13-05-2025
L’Assemblée législative de transition du Mali, nommée par les autorités militaires au pouvoir, a adopté lundi un projet de loi abrogeant la Charte des partis politiques par 130 voix pour et deux abstentions.
Cette décision intervient quelques jours après que le gouvernement de transition a décidé de suspendre les activités des partis politiques, invoquant des « raisons d’ordre public ».
Le ministère de l’administration territoriale a souligné que l’objectif de cette mesure n’était pas d’abolir l’existence des partis, mais de « mettre un terme à leur prolifération », notant que le pays compte environ 300 partis officiellement enregistrés.
Pour sa part, l’opposition malienne a rejeté la décision, la considérant comme une tentative explicite de dissoudre les partis politiques et de restreindre le pluralisme.
Des manifestations et des conférences de presse ont été organisées dans la capitale Bamako pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « ciblage politique » et exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Dans un commentaire virulent, l’avocat et ancien ministre de la justice, Mamadou Ismail Konate, a qualifié la décision de « coup d’État légal et de crime politique », ajoutant : « Il ne s’agit pas d’une réforme, mais d’une décision de justice : « Il ne s’agit pas d’une réforme, mais d’un véritable détournement politique.