MADAR/Nouakchott le 22-05-2024
Le groupe des partis signataires de la Déclaration du 31 mars au Mali a annoncé l’arrestation d’un certain nombre de ses dirigeants, y compris les chefs des partis membres du groupe.
Dans une déclaration publiée vendredi, le groupe de partis a condamné les « arrestations arbitraires, qui violent la constitution et toutes les lois maliennes, en l’occurrence celles relatives aux libertés individuelles et collectives », selon la déclaration.
La déclaration met en garde contre ce qu’elle décrit comme des pratiques remontant à des époques révolues, ajoutant qu’elles perpétuent la dictature et visent à se maintenir au pouvoir « et à faire taire tous les démocrates et les républicains ».
Les signataires de la déclaration commune publiée le 31 mars 2024 ont exigé la libération de leurs membres, dont un membre de l’Ordre des avocats du Mali.
La déclaration appelle les sympathisants du groupe à se rassembler autour de ses dirigeants dans ce qu’elle décrit comme un noble combat pour la protection des libertés et de la démocratie au Mali.
En avril dernier, la junte au pouvoir a décidé de suspendre l’activité politique des partis et associations « jusqu’à nouvel ordre » pour des raisons d’ordre public, selon le porte-parole du gouvernement, Abdoulaye Maiga.
Le colonel Maiga a justifié la suspension des activités des partis par le « dialogue » national lancé par Guetta le 31 décembre. Le lancement de ce « dialogue » et le non-respect de l’échéance du 26 mars ont donné lieu à des « débats stériles », a-t-il déclaré.
Cette action intervient après que les militaires ont dépassé la date limite du 26 mars 2024 qu’ils avaient fixée sous la pression de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour remettre le pouvoir à une autorité civile élue. Contrairement à sa promesse, la junte n’a pas organisé d’élections présidentielles en février 2024.