MADAR/Nouakchott le 02-05-2025
Le ministre de l’Intérieur Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine a déclaré que de nombreux étrangers résidant en Mauritanie refusent de régulariser leur situation juridique pour des raisons qu’il a qualifiées de suspectes.
Répondant à une interpellation de la députée Kadita Malik Jallow vendredi, Ould Mohamed lemine a indiqué qu’entre juin 2022 et février 2023, le gouvernement a lancé une vaste opération de régularisation de tous les étrangers résidant sur le territoire national, sans précédent dans la région de par son ampleur et sa portée. Plus de 136 000 étrangers ont été régularisés en leur accordant un droit de séjour gratuit d’un an, renouvelable et sans conditions préalables.
Cependant, une évaluation du processus « a révélé qu’un grand nombre de personnes n’ont pas répondu au processus de régularisation pour des raisons suspectes », a-t-il déclaré.
Le nombre de migrants entrés dans le pays sans passer par les points de passage officiels ou sans documents a considérablement augmenté, ce qui pose des problèmes de sécurité et des problèmes sociaux au pays, a déclaré le ministre.
L’année dernière, le gouvernement a déjoué 69 tentatives de migration illégale, dont 34 provenaient de Nouakchott et 35 de Nouadhibou, a indiqué le ministre.
L’opération a été menée dans le plein respect des droits de l’homme et conformément aux lois nationales et aux conventions internationales pertinentes, a-t-il ajouté.
Le ministre a ajouté qu’il est important de différencier les catégories d’étrangers résidant dans le pays, notant qu’il y a trois catégories principales : Les réfugiés et les migrants originaires de pays connaissant des situations sécuritaires particulières, les résidents légaux qui fournissent des services importants à l’économie nationale, et les migrants irréguliers qui sont entrés illégalement dans le pays.
Le ministre mauritanien a expliqué que les récentes mesures « ne sont qu’une étape dans le contrôle des étrangers dans une approche respectueuse de la loi, de la souveraineté et de la dignité humaine ».
Il a souligné que l’État a le droit de « contrôler et de réglementer les étrangers sur son territoire, ce qui est de plus en plus important compte tenu du nombre croissant de migrants entrant illégalement dans le pays en raison des circonstances régionales turbulentes ».