Ministre de l’Intérieur : les maires seront mieux outillés avec une police municipale

Madar/Nouakchott/23-11-2023

AMI : Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres, qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Energie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, M. Ahmed Sid’Ahmed Die.

Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a examiné et approuvé, plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs à la définition des missions de la police municipale, de la tutelle de commission de gestion du fonds public d’aide à la presse privée, ainsi qu’une communication concernant la vision de la Mauritanie sur sa transition énergétique. Le porte-parole du gouvernement a ensuite invité ses homologues ministres à prendre la parole, tour à tour, afin d’apporter plus de précisions.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur a déclaré que le projet de décret fixant les missions générales de la police municipale, s’inscrit dans le cadre de la satisfaction d’une demande datant de 1987. Ce texte vient ainsi combler un vide juridique, quant aux prérogatives des maires en milieux urbain et rural. Selon lui, le texte vise à doter les municipalités des pouvoirs nécessaires pour mieux remédier aux défis locaux.

Le ministre a déclaré que les maires vont pouvoir solliciter la force publique, afin de mieux organiser la vie dans sa circonscription, le tout sous le contrôle d’un représentant de l’État, en lien étroit avec les démembrements des services de l’État. Ainsi, les maires pourront traiter les questions relatives à l’assainissement, aux marchés, à l’Éducation, etc.

Répondant à une question sur la sécurité publique, le ministre de l’intérieur a souligné que la sécurité est l’affaire de tous. Partant de ce principe, il a estimé que les citoyens doivent jouer leur partition à tous les niveaux (information, coopération, secours…). Sa réponse fait écho à une précédente déclaration à la suite du braquage d’une agence de banque, ayant eu lieu dernièrement. Les assaillants ont été appréhendés en Guinée.

En ce qui concerne les conflits fonciers, le ministre a indiqué qu’ils sont liés à plusieurs facteurs, dont le plus important est la propriété foncière, soulignant que l’Etat est pleinement engagé pour trouver des solutions à ce genre de problèmes, et notant par ailleurs que l’État protège la propriété qu’elle soit individuelle ou collective tout en précisant que les terres dont la propriété n’est pas établie, appartiennent à l’État.

De son côté, le ministre de la Culture, a présenté les grandes lignes du projet de loi, modifiant des dispositions de l’ordonnance relative à la liberté de la presse. « Ceci dit-il, s’inscrit dans le cadre de l’harmonisation des textes régissant le secteur ».

Le toilettage de l’article 31, consacre le transfert de la tutelle de la commission chargée de la gestion et de répartition de l’aide publique à la presse privée, au niveau du ministère en charge de la Communication. Initialement, le fonds était géré au niveau de la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA).

Le ministre a déclaré que la mesure permettra de mieux gérer l’aide publique à la presse privée, à travers la création d’un mécanisme intégré.

En outre, le ministre a répondu à une question relative à la régularisation de la situation des collaborateurs des médias publics. Il a indiqué que ses services y travaillent et que le processus va suivre son cours.

S’agissant des résultats récents de l’équipe nationale de football, le ministre a indiqué qu’en matière de sport, on lutte pour gagner, mais on doit également accepter la défaite, appelant à continuer à soutenir les Mourabitoun, notant qu’ils peuvent encore gagner les matchs qui leur restent et se faire qualifier pour la Coupe du Monde prochaine.

A son tour, le porte-parole du gouvernement a répondu à une question sur la vitalité de la monnaie nationale. Il a rassuré sur le fait qu’elle se porte bien, notamment que les réserves s’élèvent à 1 milliards 750 millions de dollars. Le porte-parole a rappelé que la Mauritanie a choisi de gérer sa monnaie en autonomie, au lieu de l’arrimer au dollar ou à l’euro.

Le porte-parole interpellé sur la nécessité de hausser le niveau des entreprises locales, a souligné que plusieurs marchés ne nécessitant pas une expertise pointue se retrouvent dans l’escarcelle de sociétés étrangères. Selon lui, les entreprises mauritaniennes doivent être plus compétitives. De plus, les investisseurs étrangers qui s’établissent en Mauritanie, doivent, dans la mesure du possible, utiliser les matériaux disponibles sur le sol national, ainsi que les ressources humaines locales.

Parallèlement à cela, l’Etat œuvre pour améliorer les établissements de formation professionnelle, notamment en ce qui concerne la reconnaissance de leurs diplômes à l’international.

En outre, le ministre a présenté la stratégie nationale de transition énergétique, qui vise selon lui à permettre à la Mauritanie de devenir un hub régional d’énergie renouvelable. Il a indiqué que la Mauritanie dispose d’une position géographique idéale, qu’elle est abondamment ensoleillée, qu’elle dispose de plusieurs centaines de kilomètres de côtes et que le vent y souffle continuellement.

Le porte-parole a affirmé que 46% de la production nationale d’électricité provient de l’énergie renouvelable. D’après lui, la Mauritanie va progressivement tendre vers les 50% et au-delà, à moyen terme.

Source : AMI

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