Nouakchott : Certains membres du gouvernement tiennent un point de presse pour commenter les travaux du conseil des ministres

Madar/Nouakchott/27-12-2024

Après la tenue du conseil des ministres ce mercredi à Nouakchott a été organisé un point de presse pour commenter les résultats du dit conseil par les ministres de la Culture, porte-parole du gouvernement, de l’Intérieur, de la Promotion de la Décentralisation et du Développement local, de l’Environnement et du Développement durable.

L’occasion pour le porte-parole du gouvernement d’expliquer que le conseil a examiné et approuvé, plusieurs projets de lois, de décrets et des communications. Et ce, dont ceux relatifs au cadre juridique régissant les partis politiques, l’état-civil et le niveau d’avancement des projets du ministère de l’Environnement ainsi que ses perspectives. Il a affirmé que l’État ne permettra en aucun cas qu’on porte atteinte à ses valeurs islamiques et prendra les mesures nécessaires contre les contrevenants. Cette déclaration fait suite à une question relative à un établissement scolaire qui aurait mal agit. Il a souligné que les services compétents ont pris le dossier entre les mains. Interpellé sur la délivrance de la carte de presse, le ministre a indiqué que les procédures relatives à sa mise en œuvre ont fait des progrès significatifs. Cependant, il a souligné avoir préféré élargir les consultations avec les journalistes avant sa mise à disposition. En outre, le ministre a salué les réformes introduites dans le secteur des médias, indiquant que le pays a réalisé un bond considérable en matière de liberté de presse. Il a également annoncé que la Mauritanie a rejoint un partenariat international qui regroupe 50 pays, pour la promotion de l’information et de la démocratie.

Selon le ministre de l’Intérieur le cadre juridique régissant les partis politiques en Mauritanie date de 1991 et que le texte n’avait connu qu’une légère modification relative aux financements de partis. Aujourd’hui, le nouveau cadre introduit plusieurs changements, visant à améliorer le paysage politique, la vitalité politique. Il s’agit d’après lui, d’une demande des partis politiques qui vient d’être mise en œuvre. Notant que le texte définit les modalités de constitution d’un parti politique en Mauritanie a qui le nombre de membres devant être présents à l’assemblée générale constitutive, passe de 20 à 150. Selon lui, ils doivent être issus de toutes les wilayas du pays, dont la moitié doit être diplômée. A noter également qu’au moins 20% des membres présents à l’assemblée générale constitutive doivent être des femmes. Une fois que ces critères sont réunis, il faut 5000 parrainages (adhésions), pour compléter son dossier de demande de reconnaissance. Toujours concernant la constitution, le nombre de responsables en charge du dossier de reconnaissance et d’interaction avec les autorités concernées, passe de 7 à 15, dont 5 femmes. Il a affirmé que le ministère de l’Intérieur est doté du pouvoir de suspension d’un parti politique, pendant 90 jours, au nom de la sécurité nationale.

Le ministre a par ailleurs souligné que les dirigeants dont le parti a été dissout, ne peuvent pas en fonder un autre durant les cinq prochaines années. Toutefois, les élus dudit parti peuvent rejoindre d’autres formation politiques ayant des élus dans la catégorie correspondante (conseillers municipaux et députés. En outre, le ministre a exposé les grandes lignes du projet de loi relatif à l’état civil. D’après lui, la nouvelle loi, apporte des réponses à des problématiques locales. Le délai pour déclarer un nouveau-né est de 60 jours au maximum après la naissance. Mais les contraintes logistiques, la situation géographique et socioéconomique, la procédure peut-être dans n’importe quel centre d’état-civil pour tout citoyen n’ayant pas un numéro national d’identification. Ainsi, les services d’état-civil vont attribuer un numéro national au demandeur après vérification de la validité de sa mauritanité. S’ils ne sont pas convaincus, les services d’état civil peuvent rejeter la demande avec les justifications nécessaires. De son côté, le citoyen qui s’estime léser peut faire recours à la justice qui dira le droit. Enfin, le ministre a déclaré que le nouveau texte prévoit l’accès aux services de l’état civil, sans se déplacer. Il a noté que la signature électronique et la correspondance par mail, via les applications de messagerie ou encore le courrier postal, permettra de faciliter l’accès aux papiers d’état civil. Ceci, mettra fin à l’obligation de se présenter à un centre d’état civil.

Pour la ministre de l’environnement que son département a œuvré dans le cadre de la gouvernance avec l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action national pour protection de la biodiversité 2030. De plus, le processus d’élaboration du cinquième rapport national sur le changement climatique a été lancé. La ministre a aussi évoqué le lifting du cadre juridique, relevant l’adoption de plusieurs décrets, notamment ceux sur les déchets solides, la pollution environnementale, la création d’une brigade mobile afin de renforcer la surveillance sur l’ensemble du territoire national. Elle a indiqué que son département a travaillé sur les questions liées à la résilience face aux changements climatiques, le respect des engagements de l’Etat au niveau international et la participation à divers forums majeurs. Notant qu’un travail a été fait pour la préservation de la biodiversité à travers plusieurs initiatives, dont une campagne de lutte contre les feux de brousse. Cela a permis, selon la ministre, de désenclaver des zones. Elle a noté que des mesures ont été prises pour la fixation des dunes, la restauration des terres dans plusieurs régions du pays ou encore la signature d’accords avec des partenaires techniques et financiers, afin de faire face au changement climatique. Sur le plan international, la Mauritanie a été présente dans les différentes conventions, dont la Convention sur la biodiversité à Cuba, la Conférence des parties à Bakou, et la Conférence sur la désertification à Riyad. En ce qui concerne la pollution, la ministre a déclaré que de nombreuses activités ont été réalisées. Selon elle, des missions d’inspection ont été envoyées auprès d’entreprises majeures. Telle la surveillance des usines de ciment, des tanneries et la réalisation d’études d’impact environnemental et social pour plus de 50 projets.

 

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