Nouakchott : Des membres du gouvernement, tiennent un point de presse

Madar/Nouakchott/31-10-2024

Tenue d’un point de presse ce mercredi à Nouakchott pour commenter les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Etaient présent à cet évènement le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, ministre de l’Autonomisation des Jeunes, de l’Emploi, des Sports et du Service Civique, le ministre des Mines et de l’Industrie, et le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.

A cette occasion le porte-parole du gouvernement a expliqué que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont ceux relatif :  à la modernisation de l’administration, la promotion du service civique ou encore la réponse apportée par les autorités aux défis posés par la montée des eaux au niveau de la vallée du fleuve Sénégal. Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, a été interpellé sur la situation contractuelle des collaborateurs (pigistes) des médias publics. Il a annoncé que le Président de la République a donné des directives pour une résolution finale du dossier. Il a affirmé qu’une commission a été mise en place pour traiter ce sujet sous la présidence du Premier ministre. Poursuivant, il a relevé que la procédure visant à établir le nombre réel des employés de ces institutions a été engagée. Pour l’heure, un chiffre de 1600 personnes a été avancé, dont les personnes qui ne sont pas réellement actives. Un toilettage est donc nécessaire. La résolution de ce dossier se fera en concertation avec les ministères de la Culture, des Finances, les institutions concernées et les syndicats, a-t-il conclu. Concernant le Fonds d’appui à la presse, le porte-parole du gouvernement a précisé que des améliorations seraient apportées, incluant une hausse de 100% de l’enveloppe pour ainsi atteindre 400 millions d’ouguiyas, conformément aux engagements du Président de la République. Répondant à une question sur la récente participation du Président de la République au sommet des BRICS, le porte-parole du gouvernement a souligné que cette participation visait à défendre les intérêts du continent africain. La voix de l’Afrique a été portée dans les instances internationales où le Président de la République, en sa qualité de Président de l’Union Africaine, à l’occasion de ses récents déplacements à l’étranger.

Selon le ministre en charge de l’Autonomisation des Jeunes, de l’Emploi, des Sports et du service civique, les questions liées à la jeunesse constituent l’axe principal du programme du Président de la République et décliné dans la déclaration de politique générale du gouvernement. Soulignant le ministère a mis en place un cadre de référence pour l’organisation du service civique et ainsi qu’un processus de mise en œuvre. Ainsi, 500 jeunes ont été mobilisés et formés sur le volontariat. Et cela, dans le cadre du programme Nouakchott ville moderne. La sélection, d’après le ministre, a pris en compte la diversité culturelle et d’autres critères d’inclusion afin de donner des opportunités réelles à toute la jeunesse. Il a aussi déclaré que c’est durant le mois de septembre dernier que les 500 jeunes ont été sollicités, en partenariat avec les 9 communes de la capitale. Leurs missions étaient essentiellement liées à la préparation de l’ouverture des classes, la contribution à la campagne de fluidification de la circulation routière, l’optimisation des espaces publics, sensibilisation sur la santé publique et la promotion des valeurs citoyennes. Il a noté que ce volet de la stratégie de promotion de la jeunesse, vise à créer un cadre ou les jeunes s’épanouissent à travers le développement de leur sens civique, de valeurs citoyennes. Selon lui, il est désormais offert aux jeunes du pays la possibilité de participer à des initiatives d’intérêt général. Et cela, en restant dans les clous de l’égalité des chances et du respect de la diversité culturelle.

De son côté, le ministre de la Transformation numérique a passé en revue les points saillants du projet de décret lié à la création, fonctionnement et gestion du portail Maslaha. Il s’agit d’une solution déclinée en application mobile, qui permet de centraliser tous les services de l’Etat en un seul endroit. Ceci, a-t-il dit, a pour objectif de faciliter l’accès auxdits services, en mettant fin à la pléthore de plateformes qui existaient. Maslaha, d’après le ministre, respecte la protection des données privées et est liée au fichier national d’état civil. Au sein de la plateforme, le citoyen peut accéder à tous les services du gouvernement, dont le premier à être lancé est « Ain », qui est l’œil vigilant du citoyen. Il peut soumettre ses plaintes et griefs de manière simple et suivre le processus de traitement. Depuis son lancement, 457 contributions ont été soumises dont 325 doléances et plaintes et 243 ont été traités. Indiquant ainsi que la plateforme “Ain” épouse les réalités locales. Elle permet de soumettre des plaintes par écrit, oralement, via vidéo ou photo concernant les services publics. Il a aussi noté qu’une commission a été mise en place, sous l’égide du Premier ministre, pour assurer un suivi rigoureux.

Pour le ministre en charge de l’Industrie, il est revenu sur sa déclaration concernant les défis et perspectives de développement du secteur. D’après lui, cette déclaration puise sa substance dans la stratégie nationale de développement de l’industrie et qui propose des solutions concrètes. « Des actions ont été initiées afin de renforcer la compétitivité des organismes industriels, afin de diversifier l’économie nationale et créer des opportunités d’emplois durables. Il a rappelé que la Mauritanie dispose de ressources (agriculture, élevage, pêche, énergies et minerais) et près de 300 unités industrielles, essentiellement situées à Nouakchott et Nouadhibou. Il a relevé que la contribution de l’industrie au produit national brut est estimée à 8%. Il a évoqué divers défis, notamment l’absence d’un cadre juridique adéquat, la présence de plusieurs acteurs sur le même créneau, les coûts élevés de produit et les mécanismes de financement. Ce sont, d’après lui, toutes ces insuffisances qu’il faut surmonter. Pour ce faire, un plan a été proposé avec des solutions, à court, moyen et long termes. Notant que qu’au court terme, ledit plan prévoit l’amélioration des infrastructures et la structuration du secteur. A moyen et long termes, il est plutôt question de développer des pôles industriels dans des secteurs clés et de renforcer les compétences de la main-d’œuvre locale. Sur le long terme, la Mauritanie pourrait devenir un centre de production industrielle et d’énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest et du Nord, a assuré le ministre. Il a réitéré la volonté de l’Etat à renforcer l’industrie nationale afin de créer plus de valeur ajoutée et de la compétitivité.

Par ailleurs, le ministre de l’agriculture a fait une sorte de bilan des actions entreprises par l’Etat, afin de soutenir les populations sinistrées suite aux inondations ayant frappé les régions du Guidimagha, du Gorgol, du Brakna et du Trarza. Suite aux crues du fleuve Sénégal, le gouvernement a mobilisé toutes les ressources nécessaires, afin de venir en aide aux citoyens. Ainsi, il a été mis sur pied 10 sites d’hébergement provisoires pour abriter les 2 275 familles déplacées. Il a indiqué que la situation s’améliore de jour en jour, notant que certains s’apprêtent déjà à rentrer dans leurs villages.

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