Madar/Nouakchott/22-08-2024
Ce mercredi à Nouakchott s’est tenue un point de presse pour commenter le résultat du conseil des ministres. Etaient présent à cette rencontre le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Energie et du Pétrole.
L’occasion pour le porte-parole du gouvernement d’expliquer que le conseil a examiné et adopté des projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs aux Statuts de la Banque Centrale de Mauritanie et à la restructuration du Groupe Somelec. Avant de donner la parole au deux ministres. Pour apporter plus de précisions.
C’est dans ce cadre que le ministre de l’Économie et des Finances, a souligné que le projet de loi abrogeant et remplaçant la loi n°2018/034 du 8 août 2018 portant statuts de la Banque Centrale de Mauritanie a pour objet de mettre à niveau le cadre règlementaire. Et ce, pour qu’il soit adopté aux évolutions qui caractérisent le secteur, notamment en ce qui concerne l’aspect technologique. Il a mis l’accent à cet effet, sur le contexte qui a conduit à la mise en place du cadre. Il a d’abord cité les innovations technologiques introduites dans le système bancaire national, dont le paiement via mobile et autres systèmes numériques. Ajoutant que ceci exige du législateur à adapter ses textes pour intégrer durablement les mécanismes de contrôlent qui sied., précisant que l’autre dimension du projet est la sécurité des systèmes de paiements. Il a affirmé qu’il est nécessaire de renforcer leur capacité à faire face aux tentatives de fraude, qu’elles soient liées aux cyberattaques ou à des failles voire absence de mécanismes de régulation appropriées. Notant que ce lifting permettra à la BCM d’optimiser l’infrastructure de paiement, en mettant en avant la sécurité des transactions. Il a aussi déclaré que le projet compte aussi favoriser l’émergence d’un marché boursier, qui en est à ses balbutiements. Rendre Nouakchott plus attractif pour les investisseurs, est également l’un des buts poursuivis par ce texte. Ainsi donc, selon le ministre, l’excédent financier du marché pourrait être redirigé vers des institutions ou sociétés qui en ont le plus besoin.
Quant au ministre de l’Énergie et du Pétrole, il est revenu sur les grandes lignes de la communication conjointe (avec le ministère de l’Économie et des Finances) sur le suivi de la restructuration du Groupe Somelec. Rappelant ainsi que la Holding dispose de trois sociétés afin d’assurer la continuité du service de fourniture d’électricité, tout en renforçant la couverture. Il a souligné que ces sociétés sont en charges de la gestion des infrastructures, de la production et du transport, de la distribution et de la commercialisation et de la fourniture d’électricité en milieu rural. A cela s’ajoute des mesures pour améliorer la qualité du service, notant que le Président de la République a donné des instructions pour que les moyens nécessaires soient mis à disposition. Le ministre a rappelé que les coûts des hydrocarbures, nécessaires à la production, n’ont cessé d’augmenter depuis 2007, mais le prix de ventre du kilowatt reste stable.
Par ailleurs le ministre de l’économie a mis l’accent sur une contribution sur la dimension économique, affirmant que l’État met tout en œuvre pour faciliter l’accès à l’électricité, à un prix correct. Notant que pour ce faire, des défis doivent être relevées notamment une meilleure maitrise des coûts de gestion, des équipements et des investissements car il est aussi important d’augmenter la vigilance afin de lutter contre l’accès frauduleux à l’électricité. A-il-dit.
Sur une question relative aux transactions monétaires via mobile, le ministre de l’économie a indiqué que la BCM a dû règlementer davantage, car le but de ses applications n’est pas de se substituer aux banques. Mais pour des soucis de contrôle et de transparence, certaines opérations doivent suivre un schéma plus classique. Expliquant que l’État d’avancement des projets n’est pas alarmant, même s’il ne correspond pas encore au seuil de satisfaction fixé. Il a rappelé que des mesures ont été prises pour la livraison des projets dans les délais impartis et que les projets sont financés sur le budget de l’État (deniers publics) ou via des crédits contractés auprès de bailleurs. Et ce, pour être remboursés par les Mauritaniens. Dans les deux cas, un sens de la responsabilité est nécessaire.
Pour son homologue, il a répondu sur la formation des ressources humaines dans le domaine de l’Énergie et du Pétrole, affirmant que les compétences locales existent, dont certaines sont formées en Mauritanie. De plus, il a relevé que la partie mauritanienne des grands projets gaziers est exclusivement gérée par des mauritaniens, toutes disciplines confondues. Soulignant que concernant la transition énergétique, 50% de production énergétique est renouvelable. Ce qui est une avancée notable, et ce, avant d’expliquer que le prix du gaz butane demeure subventionné par l’État afin de maîtriser les prix de vente aux citoyens.
Au terme de cette rencontre, le porte-parole du gouvernement a longuement parlé de la contestation des résultats d’un concours à l’université en réponse des interrogations sur la question. Et ce en mettant l’accent sur la mesure prise ces derniers jours d’annuler le concours organisé par la caisse nationale de sécurité en expliquant qu’il y a des voies administratives et légales pour contester ces résultats. Car dit-il après enquête de l’Inspection générale d’État, il s’est avéré que plusieurs manquements ont été contestés, mettant en péril la transparence du processus. C’est pour cette raison que le concours a été annulé et sera organisé à un nouveau, plus tard. En guise de conclusion, il a indiqué en ce qui concerne la situation des médias, l’accès à l’information sera toujours garanti. Avant d’annoncer que 10 hectares ont été mis à disposition du secteur des médias, dont 1 qui sera consacré à la contribution de la maison de la presse, tant attendue.
Fatimata DEH