Madar/Nouakchott/08-02-2024
Ce mercredi à Nouakchott a été organisé un atelier pour présenter les résultats obtenus de l’analyse des échantillons de poissons échoués sur la plage en 2023, par l’institut Mauritanien de Recherche Océanographique et de Pêche (IMROP) et son partenaire allemand.
A noter que les analyses des échantillons prélevés ont montré que les individus n’étaient pas en phase de reproduction, que les organes internes (foie, branchies etc.) étaient de structure normale et ne présentent pas d’anomalies spécifiques. Et que le niveau de graisse dans les tissus est anormalement très faible, car les analyses ont montré un faible niveau d’oxygène et une température élevée, notant l’absence de tout type d’algues nuisibles.
A cet effet, les études présentées réalisées par un comité scientifique pluridisciplinaire de l’IMROP, dont l’objectif est de diagnostiquer le phénomène de mortalité des poissons, dont la dernière en date remonte à avril 2023 dans la baie du Lévrier (Dakhlet Nouadhibou). Qui ont montré que les décès touchaient principalement des individus de grande taille, non les juvéniles de l’espèce des mulets.
Par ailleurs, la présentation indique que l’Institut Mauritanien de Recherche Océanographique et de Pêche, pour approfondir les investigations, a envoyé des échantillons d’individus échoués pour analyse dans les laboratoires allemands de Senckenberg.
C’est aussi le cas du partenaire scientifique et technique de l’Institut, et les analyses du laboratoire allemand, qui ont montré que ces échantillons sont infectés par trois types de bactéries causant ainsi des maladies de certains poissons, en particulier le mulet.
Il convient de noter que les températures élevées et la pollution de l’environnement sont les catalyseurs les plus importants pour la propagation de ces types de bactéries. Parmi ces phénomènes, il y a le phénomène de l’échouage massif de poissons, qui est devenu un phénomène quasi mondial et dans la sous-région en particulier.
C’est dans ce perspectif d’idée, que le secrétaire général par intérim, chargé de mission au Cabinet du ministre des Pêches et de l’Économie Maritime, a affirmé que la zone économique maritime exclusive de la Mauritanie possède des capacités biologiques et une diversité marine qui reflètent la richesse des côtes mauritaniennes. Qui est des organismes vivants tels que les poissons, les mollusques, les crustacés et les mammifères marins. Il a expliqué que les défis liés à la pollution et aux répercussions du changement climatique et de la hausse des températures incitent à la vigilance et au suivi de tous les phénomènes affectant le milieu marin. Mais surtout prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la pérennité de nos richesses maritimes.
L’atelier a vu la participation d’un certain nombre de conseillers du ministère des Pêches et de l’Économie maritime, de quelques responsables centraux du département et du directeur général de l’IMROP.
Fatimata DEH