Nouakchott : Rôle du secteur privé dans le développement économique au cœur du débat

Madar/Nouakchott/14-02-2024

« Rôle du secteur privé Mauritanien dans le développement économique et social du pays », c’est le sujet qui fait a fait un débat ce lundi à Nouakchott, organisé par l’Académie diplomatique. Cette rencontre à laquelle participent plusieurs membres du corps diplomatique, sera l’occasion d’une coopération et d’un partenariat entre les opérateurs économiques et leurs homologues d’autres pays. L’objectif est d’échanger et de traiter franchement et positivement des moyens de consolider le processus participatif entre le secteur privé, les autorités publiques et les partenaires au développement sur divers sujets liés aux politiques économiques et au cadre institutionnel afin de faire avancer le rythme du développement.

C’est dans cette optique que le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’étranger, a souligné que l’accueil de cette rencontre par l’Académie diplomatique reflète la vision du gouvernement pour la diplomatie économique dans le but de consolider la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde. Il a expliqué que les indicateurs économiques du pays montrent une reprise économique croissante depuis 2022, et que cette reprise devrait se poursuivre cette année à 5%. Une réalité qui reflète le travail acharné accompli par le gouvernement mauritanien a-t-il exprimé avant de continuer que tous les indicateurs confirment que la situation économique du pays est bonne, avec des perspectives prometteuses à court et moyen terme.  Notant ainsi que cette reprise a permis à la Banque mondiale de classer la situation d’endettement de la Mauritanie de modérée à élevée en 2022.

Dans son intervention, le ministre des Finances a appelé les hommes d’affaires à se tourner vers l’industrie manufacturière et à l’industrie en général afin d’accroître la valeur ajoutée des exportations des matières premières et promouvoir l’emploi.  Soulignant que les départements ministériels concernés doivent fournir et créer les conditions appropriées pour ce décollage, et que le secteur privé doit jouer le rôle qui lui revient. Il a ajouté que l’atmosphère de stabilité a permis au pays d’être une destination majeure pour les investissements, et que la Mauritanie est l’un des pays les moins soumis à la pression fiscale dans la région disposant une loi sur l’investissement qui offre de nombreuses incitations.

Selon le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, porte-parole du gouvernement, la Mauritanie est devenue un atelier majeur ces dernières années, et que pour le secteur de l’énergie, le Code de l’énergie a été récemment approuvé, et une ouverture a été faite aux opérateurs économiques. Car a-t-il dit que la Mauritanie dispose d’une importante réserve d’énergies renouvelables solaires et éoliennes, ce qui lui permet de les développer davantage à la lumière du changement climatique, qui a créé une transformation majeure qui devrait connaître cette transformation en 2030.  Ajoutant que cela se reflète dans la production d’acier et d’hydrogène vert tout en mettant en exergue l’importance du secteur minier pour la Mauritanie, qui compte deux chaînes de montagnes : à savoir une chaîne ‘’Rgueibat’’ et ‘’les Mauritanides’’, qui contiennent d’énormes quantités de divers types de minéraux, y compris de riches minerais de fer. Il a indiqué que le registre minier a été récemment ouvert et que 100 licences ont été accordées pour l’exploration minière et que la tendance actuelle est de lutter contre la rétention des terres en obligeant les entreprises concernées à prendre des engagements, ou à restituer des terres, et à les donner à d’autres parties intéressées.

Le ministre de l’Equipement et des Transports, quant à lui a passé en revue le volume des investissements réalisés dans ce secteur et le rôle des entreprises nationales dans l’absorption de l’essentiel d’entre eux. Avant de souligner l’achèvement de l’exécution de sept d’entre les 41 projets récemment lancés par le département.

De son côté, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a mis l’accent sur les projets qui sont en cours de mise en œuvre et qui ont reçu un financement, et ceux qui sont recherchés pour un financement. Il a souligné que l’expansion de l’Aftout Sahli est actuellement en cours d’élaboration, et que le plafond de production sera relevé de 130.000 mètres cubes actuellement à 150.000 mètres cubes, et que des travaux seront effectués pour doubler la production du lac « Adini » de 45.000 mètres cubes à 100.000 mètres cubes. Soulignant que la ville de Nouadhibou dont la production sera augmentée grâce à l’usine de dessalement de l’eau de mer, ainsi qu’à la production du lac Boulenwar, notamment avec des avantages dans les futurs projets du secteur pour d’autres wilayas du pays, ainsi que de l’assainissement.

Par ailleurs, le Doyen du Corps diplomatique en Mauritanie, a remercié la Confédération Nationale du Patronat pour son invitation à cette soirée, indiquant qu’il suit les progrès réalisés par la Mauritanie sous la direction du Président de la République. Et à la grande ouverture de la communauté internationale, du capital et à l’accompagnement des institutions soucieuses de créer des incitations pour les investisseurs. Il a souligné qu’il est très confiant que les délibérations de cette rencontre seront le début d’une voie importante de développement.

Quant au président de l’Union nationale des employeurs mauritaniens, a souligné qu’il est juste de reconnaître les progrès réalisés dans la promotion du secteur privé et dans la réalisation de ses tâches au service du développement économique et social. Ajoutant qu’au cours des dernières années, le secteur a pu enregistrer de grandes réalisations grâce à l’appui et à la consultation continue des autorités publiques. Avant d’exprimer l’espoir que cette réunion aboutira à une évaluation de ce qui a été accompli au cours de la période récente et à une vision claire des perspectives de développement, et qu’elle constituera une occasion de renforcer et de faire progresser le processus participatif et la relation interactive entre le secteur privé, les autorités publiques et les partenaires au développement.

Quant au président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture, il a salué les nombreuses réalisations récemment enregistrées, notant leurs répercussions qui sont apparues sur différents indicateurs de développement.

La Représentante résidente du système des Nations Unies, s’est félicitée du rôle vital joué par le secteur privé en Mauritanie et qu’elle dispose d’un grand potentiel dans les domaines de l’agriculture, de la pêche, du tourisme et des services, mais qu’elle a des défis à relever dans le domaine de la désertification et de la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes. Notamment l’éradication des disparités entre les sexes, la formation de la main-d’œuvre aux exigences du développement et la promotion du travail des femmes, car les femmes constituent plus de la moitié de la population.

C’est aussi le cas de l’Ambassadeur et Chef de la délégation de l’Union européenne en Mauritanie qui dit apprécié cette rencontre et la volonté de l’Union de coopérer avec les autorités publiques et le secteur privé afin que le secteur puisse jouer le rôle qu’il est appelé à jouer.

Pour rappel cette rencontre comprenait une présentation analytique de l’économie mauritanienne et de ses indicateurs de base, un film documentaire sur l’Union nationale des employeurs mauritaniens.

Fatimata DEH

 

 

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