Madar/Nouakchott/14-03-2024
Ce mercredi dans la capitale s’est tenue un point de presse pour commenter les résultats du conseil des ministres par certains membres du gouvernement : il s’agit du ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, Porte-parole du Gouvernement, le ministre de la Justice, et le ministre de l’Economie et du Développement Durable.
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a mis l’accent sur plusieurs projets de décrets et de communications, dont ceux relatifs au document national de la réforme du secteur de la justice et de l’accession de la Mauritanie au Fonds de Résilience et de Durabilité du Fonds Monétaire International (FMI). Par ailleurs, il est revenu sur les journées de concertation entre les acteurs politiques qui se poursuivent. Selon lui, ces rencontres qui réunissent les partis politiques reconnus, ceux qui sont demandeurs de récépissé et la société civile, ont pour objet de trouver un consensus pour la refonte de l’organisation et le fonctionnement des partis en Mauritanie. Notant que le parti s’inscrit dans le cadre du rouage démocratique, mais qu’il est nécessaire de trouver le bon modèle, surtout que les parties prenantes s’interrogeront sur la pertinence d’avoir autant de formations politiques pour une population de 4 millions d’habitants. Parlant de l’ambition de la Mauritanie d’être pionnier dans la production de l’hydrogène vert, le porte-parole du gouvernement a signalé que le pays a un potentiel énergétique important tels que : l’espace, le vent, le soleil… et que le cadre juridique régissant ce secteur est de nature à encourager les investissements. Il a aussi mentionné la hausse des prix durant le mois du ramadan, en expliquant que le gouvernement a pris des mesures dès la fin de l’année dernière, pour approvisionner le marché en produits essentiels via la centrale d’achat. Bien que ce soit la loi de l’offre et de la demande qui détermine les prix du marché, il y a des seuils qui ne doivent pas être franchis. A-il-terminé.
A son tour, le ministre de la Justice, est revenu sur une série de réformes dans le secteur de la justice que la Mauritanie a fait avant de noter que c’est dans ce cadre qu’intervient la conception du Document national de la Réforme et de Développement de la Justice. Selon ses termes, ce texte, fait suite aux États généraux de la Justice, dont il est le condensé des résolutions car il est question, de remédier aux insuffisances du passé marqué par l’absence d’une vision claire et d’un manque de ressources humaines et matérielles ». il a affirmé que le texte en question aura un réel impact car il tient compte de l’évaluation des réformes précédentes et dicte la conduite à suivre pour celles en cours et qui s’inscrit sur une durée de cinq ans, le document identifie les axes principaux accompagnés d’un plan d’action. Ajoutant que le processus se déroulera sous la supervision du haut conseil de la réforme et du développement de la justice, ainsi qu’un comité technique soutenu par six groupes de travail. Cet attelage aura en charge l’exécution de 152 actions sur les cinq ans, a souligné le ministre.
Pour sa part, le ministre de l’Économie a mis l’accent sur les grandes lignes de l’accession de la Mauritanie au Fonds de Résilience et de Durabilité du Fonds Monétaire international (FMI). « Ce sont 258 millions de dollars qui sont alloués pour soutenir les pays à faible revenu, devant relever des défis structurels, surtout ceux qui sont en rapport avec le changement climatique et diverses crises » a-il expliqué. Avant de préciser que les fonds devront financer des programmes sur deux ans, soit de janvier 2024 à octobre 2026 et que ces fonds sont destinés à booster la résilience des populations impactées par le changement climatique et qui seront placés sous la supervision d’un comité international auquel est arrimé un comité technique. Il a affirmé que le programme sera structuré autour de quatre axes principaux que sont : la prise en considération de la dimension climatique dans la gestion des finances publiques, la protection sociale face aux chocs climatiques, notamment à travers Takafoul et le renforcement du cadre institutionnel de la gestion de l’eau.
Fatimata DEH