Madar/Nouakchott/05-07-2024
Ce jeudi dans la ville de Nouakchott s’est tenue un point de presse pour commenter les résultats du conseil des ministres par le ministre de l’Équipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, en compagnie du ministre de l’intérieur et le ministre des finances.
A cet effet, le porte-parole du gouvernement a déclaré que les délais légaux de recours contre les résultats des élections présidentielles se sont écoulés, sans que le Conseil constitutionnel n’ait reçu aucun recours. Notant que “Ceci démontre la preuve la plus éloquente de leur intégrité et du consensus autour de celles-ci et a salué la maturité du peuple mauritanien et son progrès dans la pratique de l’action démocratique, comme en témoigne le succès éclatant de ce scrutin. Il a ajouté que de nombreux dirigeants du monde (Europe, Asie, Afrique) ont pris l’initiative de féliciter le Président de la République avant la proclamation finale des résultats. Il a félicité le peuple mauritanien et le Président de la République pour le déroulement des échéances et pour le pourcentage élevé des voix qu’il a obtenu (56 %), dépassant ainsi les élections de 2019 dont le taux était de 4 %.
Selon le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi relative aux sanctions pénales concernant le régime d’immigration a introduit une nouvelle peine dans le système de sanctions. Et ce, pour les migrants résidant sur le territoire national, instauré en 1965. Cette nouvelle peine prévoit l’expulsion d’une durée allant d’un à dix ans, tout en maintenant l’option de la prison et de l’amende pour les contrevenants. Soulignant que cette sanction concerne ceux qui entrent sur le territoire national sans passer par les points de contrôle reconnus, ou qui y résident de manière illégale, ou qui ne respectent pas les normes sanitaires requises pour les nouveaux arrivants, ou qui exercent une activité professionnelle de manière non conforme aux procédures légales, ou qui obtiennent des documents falsifiés, ou qui participent à des troubles à l’ordre public, ou qui ne respectent pas certaines zones interdites aux étrangers. Interpellé par rapport aux événements post-électoraux, le ministre de l’Intérieur a insisté sur le fait que la sécurité est une ligne rouge et qu’elle constitue une priorité absolue pour l’État. S’agissant de la rupture d’Internet, il a noté que celle-ci fait partie d’un ensemble de mesures, dont l’adoption était nécessaire dans ce contexte. Il a, dans ce cadre, condamné les incitations à la violence dans la rue, les qualifiant de préjudiciables au processus démocratique.
Par ailleurs, il a affirmé que tous les candidats ont bénéficié de conditions équitables pour mener à bien leur campagne, précisant que le ministère de l’Intérieur n’a reçu aucune plainte durant la campagne, quelle qu’en soit la nature. De plus, pour la première fois, dit-il, la Commission électorale nationale indépendante a rendu public, sur son site web, les procès-verbaux pour que tout le monde puisse les consulter, ce qui traduit la transparence qui a caractérisé l’opération.
Le ministre des Finances, a affirmé que le projet de loi complétant et modifiant certaines dispositions de la loi portant organisation des établissements de crédit a pour objet de renforcer la stabilité du système financier. Et ce, en renforçant les pouvoirs de la Banque Centrale pour qu’elle soit en mesure de faire face aux difficultés rencontrées par les établissements bancaires, de les traiter et de les résoudre. Soulignant que le projet propose des outils puissants de gestion des crises financières et confère à la Banque Centrale des pouvoirs renforcés pour une intervention précoce. Mais aussi une coordination des décisions afin d’évaluer l’impact sur la stabilité financière tout en protégeant les déposants et les fonds publics. Il a expliqué que ces mesures permettront de mettre en place des dispositions capables de répondre de manière rapide et efficace aux crises financières et d’imposer une plus grande rigueur aux établissements de crédit, renforçant ainsi la confiance dans le système financier mauritanien.
Quant au ministre du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, il a déclaré que le projet de décret relatif aux normes mauritaniennes a pour objectif de définir des normes nationales. Et ce, en établissant un mécanisme connu des consommateurs et des producteurs, en tant que référence unique en matière de qualité. Expliquant que le projet fournira les documents de référence nécessaires dans ce domaine, en présentant les exigences techniques et les méthodes de travail convenues à l’avance. « L’importance du projet pour soutenir le développement en jouant un rôle crucial dans la chaîne de production, et en servant également d’outil aux organes exécutifs pour assurer le respect de la qualité. » a-il-dit. Il a conclu ses propos en répondant à la question relative au monopole des prix du ciment, le ministre a confirmé l’existence d’une commission technique pour étudier cette question afin de trouver des moyens de réduire le prix de cette matière, qui a augmenté récemment malgré la présence de plusieurs usines de production au niveau national. Il a enfin insisté sur le fait qu’il n’y aurait aucune tolérance à ce sujet