MADAR/Nouakchott le 24-05-2025
Le parlementaire Yahya Ould Loud a déclaré que la loi sur la corruption sera utilisée comme preuve contre ceux qui l’ont promulguée et ceux qui l’ont adoptée et qu’elle sera imprescriptible.
Il a ajouté, lors d’une séance de discussion des projets de loi anti-corruption, que si les deux textes juridiques présentés au vote n’avaient pas été imposés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, le gouvernement n’aurait pas entrepris de rédiger des lois pour lutter contre la corruption, dont la majorité nie l’existence.
M. Ould Loud a souligné que les deux textes de loi ne sont qu’une « tentative de légitimer la corruption, de l’asseoir et de la cacher sous un habit juridique ».
Il a rappelé que, bien que la loi ait été retirée il y a plusieurs semaines, une nouvelle délégation du Fonds monétaire international est venue souligner la nécessité de l’adopter, s’étonnant que la mise en œuvre de l’obligation pour les parlementaires de déclarer leur patrimoine ait été retardée de trois ans.
Cela indique une intention préméditée d’échapper à l’obligation de rendre des comptes, a déclaré le député de l’opposition, notant que la loi adopte des concepts qu’il qualifie de vagues, sans définition précise ni critère d’application clair, ce qui fait de la criminalisation de la corruption un jeu de langage sujet à l’interprétation.
