MADAR/Nouakchott le 06-05-2025
Le Commissaire à la sécurité alimentaire, Fatimetou Mint Khatri, a prédit que certaines régions de la Mauritanie connaîtront une pression sur la sécurité alimentaire des citoyens, nécessitant une intervention pendant la période de pénurie pour fournir de la nourriture et de l’aide en espèces aux groupes vulnérables.
« Sur les cinq indicateurs par lesquels la situation alimentaire est mesurée, le pays n’est pas exposé durant l’année en cours au quatrième niveau, qui nécessite une intervention urgente, et au cinquième niveau, qui peut être classé comme une situation de famine, tandis que les deuxième et troisième niveaux sont liés à l’existence d’une pression sur la sécurité alimentaire des citoyens dans certaines régions, ce qui nécessite une intervention durant la période de pénurie pour fournir des denrées alimentaires et des aides en espèces aux groupes vulnérables », a déclaré le responsable mauritanien dans des déclarations à la presse, rapportées par la radio officielle.
Le plan vise à soutenir les citoyens les plus vulnérables pendant la période de pénurie, a-t-elle ajouté.
Le plan vise à « fournir une aide et une assistance réfléchies et coordonnées aux citoyens les plus vulnérables, qui risquent de souffrir d’insécurité alimentaire pendant la période de pénurie à venir, en été et avant la saison des récoltes », a-t-elle déclaré.
Le plan prévoit une aide alimentaire et financière ainsi que des soins spéciaux pour les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les mères allaitantes qui risquent de souffrir de malnutrition.
Le HCR a dressé une liste de 17 moughataas mauritaniennes prioritaires pour l’intervention, en raison de leur situation nutritionnelle particulière, selon des enquêtes et des données statistiques, « qui ont montré qu’environ 281 000 des 590 000 personnes exposées au risque d’insécurité alimentaire se trouvent dans ces moughataas ».
L’afflux de réfugiés maliens exerce une pression supplémentaire sur les conditions de vie des citoyens, en particulier dans les zones d’accueil, où le nombre croissant de réfugiés est estimé à plus de 300 000 personnes, a-t-elle déclaré, ce qui exerce une forte pression sur les services publics et les moyens de subsistance dans les zones d’accueil.