Washington critique le manque de transparence et de contrôle dans la gestion des fonds publics en Libye

MADAR/Nouakchott le 21-09-2024

Le département d’État américain a publié jeudi son rapport annuel sur la transparence fiscale pour 2024, qui critique vivement le gouvernement d’union nationale de la Libye à Tripoli.

Le rapport sur la transparence fiscale indique que le gouvernement d’union nationale de Libye n’a pas publié la proposition de budget général et n’a pas obtenu l’approbation du Parlement pour l’allocation et le décaissement des fonds.

Il souligne que le gouvernement n’a pas préparé les documents budgétaires conformément aux principes internationaux reconnus et que les budgets militaires et des services de renseignement n’ont fait l’objet d’aucun contrôle parlementaire ou civil.

Le rapport américain ajoute que l’Agence de surveillance financière publie des rapports annuels contenant d’importantes conclusions et recommandations et que, malgré l’existence de lois et de règlements, leur application n’est pas complète dans tous les domaines.

Il souligne également que l’attribution de contrats et de licences pour l’extraction de ressources naturelles n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres ouvert et concurrentiel et que les informations relatives à ces contrats n’ont pas été publiées.

Pour sa part, le gouvernement de l’Est a approuvé un budget indépendant, mais il a également été critiqué pour avoir dépensé de l’argent provenant de sources peu claires et sans coordination avec les autorités de Tripoli.

Le rapport du département d’État américain note que l’Autorité libyenne d’investissement (LIA) ne dispose pas d’un cadre juridique clair et ne publie pas d’états financiers publics ni de rapports sur sa stratégie d’investissement, que les informations sur les dépenses destinées à soutenir les bureaux exécutifs ne sont pas accessibles au public et que les revenus des entreprises publiques ne sont pas déclarés de manière transparente.

Dans un contexte connexe, l’ambassade des États-Unis à Tripoli a publié une déclaration soulignant que, comme les années précédentes, la Libye n’a pas respecté les exigences minimales en matière de transparence financière conformément aux normes d’information imposées par le Congrès américain.

L’ambassade a appelé les dirigeants libyens à assurer une gestion transparente et responsable des fonds publics, en mettant l’accent sur une répartition équitable des revenus pétroliers et sur un budget unifié.

Elle a insisté sur la nécessité de rendre publique l’utilisation des recettes publiques, en particulier à la lumière de la crise actuelle de la Banque centrale.

 

 

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