L’assemblée nationale : Projets de loi sur la presse

Madar/Nouakchott/30-01-2024

En présence du ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, l’assemblée nationale a tenu une séance publique ce lundi à Nouakchott, supervisée par son deuxième vice-président. L’objectif est de consentir trois projets de loi sur la liberté de la presse, le journalisme professionnel et la communication audiovisuelle.

Ces mesures concernent la professionnalisation du secteur de la presse et l’augmentation des allocations de soutien public à la presse privée, en plus de plusieurs initiatives visant à réformer et à renforcer les cadres juridiques et réglementaires du secteur des médias et de la communication à travers l’augmenter des ressources allouées au fonds de soutien à la presse.

C’est dans cette optique que le ministre a expliqué que l’allocation du soutien public à la presse privée a doublé, en exécution des engagements contenus dans le programme électoral du Président de la République, notant que l’objectif de ce soutien est de contribuer à la professionnalisation du secteur des médias dans le pays. Il a ajouté que son département a supervisé des consultations approfondies sur toutes les lois régissant ce domaine vital, notant que les consultations ont été examinées dans le cadre de ces lois afin de les rendre plus conformes aux efforts du gouvernement consacrant à la liberté de la presse. Il a aussi que son département entend diversifier le contenu médiatique et cherchera par tous les moyens disponibles à faire en sorte que chaque composante se retrouve dans les productions médiatiques fournies, ce qui permet de suivre l’évolution du pays dans la langue qu’il souhaite. Avant de noter que le gouvernement a introduit, ces dernières années, un certain nombre de réformes visant à professionnaliser le secteur des médias et de la communication et à renforcer sa contribution à la consolidation de la démocratie.

Il a par ailleurs, détaillé que parmi ces mesures, le décret présidentiel de 2020 portant création du Haut comité chargé de réformer le secteur des médias, et la révision ou la refonte de nombreux textes juridiques régissant le domaine de communication et des médias, afin de clarifier la voie de la profession journalistique et de déterminer les normes requises chez le journaliste professionnel des compétences prouvées par des diplômes accrédités ou justifiées par une expérience réelle. Le ministre a souligné que le projet de loi proposé, élaboré en concertation avec les acteurs de terrain, réunit les conditions nécessaires à l’organisation optimale de la profession journalistique, ainsi que les garanties nécessaires au maintien des libertés reconnues, tout en étant compatible avec les conventions et normes internationales établies en matière de liberté de la presse et de déontologie professionnelle. indiquant que ce projet de loi, modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 1045-2010 du 26 juillet 2010 relative à la communication audiovisuelle,  a pour objet de développer systématiquement la communication audiovisuelle pour atteindre les normes internationales les plus élevées, en particulier, dans ses aspects liés aux exigences technologiques, humaines et sociales, à la lumière des nécessités du développement technologique, d’une part, et des conventions ratifiées par la Mauritanie, d’autre part. Le passage de la radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique pourrait offrir de nouvelles options stratégiques pour la radiodiffusion, étant donné que le nouveau projet de loi constitue un cadre juridique important pour la société de radiodiffusion et lui permettra techniquement de renforcer ses efforts dans le domaine de la fourniture de services de radiodiffusion et de transmission. A-t-il conclu.

Les députés ont salué l’élaboration des projets de loi susmentionnés, avant d’appeler à accroître le soutien à la presse privée et à contrôler les critères d’obtention de celle-ci de manière à approfondir les institutions et les professions dans le domaine du journalisme. Notamment de permettre aux institutions de presse de bénéficier des ressources financières tirées de la publicité, en particulier, après la mise en place d’une autorité compétente en la matière. Ils ont mis l’accent sur l’importance des médias dans la consolidation de la pratique démocratique dans le pays, estimant que les nouvelles lois sont importantes pour faire face à l’incohérence du secteur. Appelant ainsi les députés à traiter positivement le contenu des médias, à promouvoir la liberté de la presse, à permettre aux journalistes d’accéder à l’information, à encourager l’autocensure et à adhérer à l’éthique de la profession journalistique.

Fatimata DEH

 

 

spot_img
- Contenu sponsorisé -spot_img

LES PLUS LUS