MADAR/Nouakchott le 23-12-2025
Les syndicats des inspecteurs de l’éducation de base ont exprimé leur mécontentement face à la poursuite du gel de l’indemnité de terrain spécifique au corps des inspecteurs depuis plus d’une décennie et demie, considérant que les augmentations récentes des indemnités d’autres secteurs éducatifs ont creusé les écarts et perturbé l’équilibre au sein de la hiérarchie fonctionnelle.
Les syndicats ont expliqué, dans un communiqué publié hier, que l’ignorance de ce corps dans les récentes mesures d’amélioration a vidé le parcours de promotion qui lui est associé de son contenu, et a conduit à un désintérêt croissant parmi les enseignants pour y adhérer, ce qui en a fait un parcours professionnel peu attrayant, se répercutant négativement sur la qualité de l’encadrement éducatif.
Les syndicats ont affirmé que les inspecteurs de l’enseignement de base exercent leurs fonctions au sein des établissements éducatifs et sur le terrain, et qu’ils assument les charges de supervision, de suivi et d’évaluation, ce qui rend leur exclusion de l’indemnité de tableau noir injustifiée et incompatible avec la nature de leur travail quotidien.
Elle a souligné que la persistance de cette situation constitue une violation du principe de justice fonctionnelle, appelant à une révision de la position du corps au sein de la structure éducative, et au respect de la hiérarchie administrative et des droits et privilèges qui en découlent.
Elle a également demandé la création d’un nouveau paquet de primes incitatives, y compris une prime de recherche éducative et une prime d’engagement professionnel, afin de redonner de l’importance au rôle de l’inspecteur dans l’amélioration de la performance éducative.
En conclusion de son communiqué, les syndicats ont annoncé leur intention de commencer des actions de protestation, affirmant que toutes les formes de lutte syndicale légitimes restent sur la table, jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites et que les membres de ce corps soient traités équitablement.
