MADAR/Nouakchott le 22-12-2025
Le président de transition malien, le général Assimi Goïta, a supervisé hier samedi la cérémonie de lancement officiel de la force conjointe de l’Alliance des États du Sahel, qui compte cinq mille soldats, juste avant la tenue du deuxième sommet de l’alliance à Bamako les lundi et mardi prochains.
Guetta a affirmé dans son discours que « l’évolution des méthodes des groupes terroristes nécessite une approche proactive et une préparation permanente », en soulignant que les menaces ne se limitent plus seulement à la dimension sécuritaire, mais s’étendent également aux domaines économique, médiatique et informationnel, ce qui nécessite une réponse globale et intégrée.
Le président malien a indiqué que le lancement de cette force représente « un moment historique dans la coopération militaire entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso », la qualifiant de fruit de la Déclaration de Niamey de juillet 2024, qui a établi une base stratégique fondée sur la solidarité défensive entre les pays du Sahel.
Pour sa part, le ministre de la Défense malien, le général Sadio Camara, a affirmé que la région « traverse un tournant historique décisif », soulignant que la sécurité, la paix et la souveraineté ne peuvent être déléguées à aucune partie extérieure, et que la force conjointe représente l’aboutissement d’une coordination militaire solide basée sur les valeurs de solidarité, de fraternité et de dignité.
La cérémonie de lancement a vu la présence des ministres de la Défense, des chefs d’état-major des armées, des ambassadeurs accrédités au Mali, ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales.
Le lancement officiel intervient au milieu de la montée des attaques armées dans la région du Sahel, où environ 450 attaques ont été enregistrées en 2025, causant plus de 1900 morts, selon les données de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
