MADAR/Nouakchott le 06-07-2024
Le manque de neutralité de l’administration, l’alignement de tous les acteurs du monde de la finance et des affaires sur le candidat du pouvoir, l’exploitation ouverte du système tribal pour faire pression sur les citoyens, et d’autres pratiques sont « suffisantes à elles seules pour entacher la transparence et la crédibilité de toute compétition électorale », a déclaré El id Ould Mohameden, candidat à l’élection présidentielle de 2024.
S’exprimant lors d’une conférence de presse qu’il a organisée vendredi à Nouakchott, M. Eid a ajouté que sa campagne a été témoin et a enregistré « des cas de fraude et d’achat de voix ainsi que des menaces directes exprimées par l’un des ministres », notant qu’ils ont déposé des plaintes auprès des tribunaux spécialisés à ce sujet.
Il a poursuivi : « Compte tenu des défis et des dangers internes et externes auxquels notre pays est confronté en ce moment précis de son histoire, et après avoir pris connaissance de la décision du Conseil constitutionnel qui a annoncé l’élection du candidat M. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani à la présidence du pays dès le premier tour des élections présidentielles, et en tant que candidat à ces mêmes élections, j’enregistre cette décision ».
Il a ajouté que les défis sociaux, économiques, politiques et sécuritaires auxquels le pays est confronté nécessitent « un changement profond dans la conduite des affaires publiques ».
Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi soir que le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani avait remporté 56,12 % des élections présidentielles du 29 juin 2024.
